Pourquoi changer les autres est une mission impossible (et ce qu'il est plus judicieux de faire à la place)
Nous avons tous eu un jour un collègue avec qui travailler est un défi quotidien. Il/elle est toujours en retard aux réunions, ignore nos recommandations et complique nos projets communs. Frustré, on se met en tête de changer la personne : lui donner des conseils, lui rappeler sans cesse nos échéances et critiquer ses moindres écarts. Résultat ? C’est pire qu'avant. Il/elle se braque davantage contre nos remarques, résultat : on perd son énergie et sa sérénité, enfermé dans une mission d'amélioration infructueuse.
Ce type d’histoire dans mon parcours professionnel m'a appris une leçon importante : essayer de changer les autres est (presque toujours) voué à l'échec. Chercher à transformer autrui relève davantage d'une astucieuse fuite en avant que d'une approche efficace à nos problèmes relationnels ou professionnels. Voici pourquoi il est bien plus pertinent de se concentrer sur soi-même et sur son propre développement, plutôt que d'investir énormément d’énergie et de temps à vouloir transformer les autres.
L'illusion du contrôle : vouloir changer les autres est une impasse
La première erreur que nous faisons est celle de penser que nous avons un réel pouvoir sur les autres, leur façon d'être, leurs habitudes ou leur caractère. Cette illusion provient d'un biais très humain mais peu réaliste : le biais d'illusion de contrôle. Il consiste à croire que nous pouvons contrôler et influencer directement tout notre environnement et les personnes qui nous entourent.
Mais voilà la mauvaise nouvelle que nous devons accepter : nous n'avons de réel contrôle ni sur les comportements, ni sur les émotions, ni sur les décisions des autres. Bien sûr, on peut influencer, suggérer, inspirer. Mais croire que l'on peut véritablement changer quelqu'un contre sa volonté est utopique.
L'être humain change rarement sous la contrainte. Le changement ne peut venir durablement que d'une motivation intrinsèque et personnelle. Penser le contraire ne fait que nourrir notre frustration et enliser nos relations dans des conflits inutiles.
Prenons l'exemple des managers qui tentent désespérément de transformer un employé démotivé en travailleur modèle. Ils imposent règles, contrôles et rappels incessants : la plupart du temps, le résultat est nul, voire délétère. Le collaborateur, se sentant manipulé, se braque ou se désengage davantage. À l'inverse, lui offrir un cadre de confiance et des opportunités d'épanouissement favorise sa propre motivation interne à progresser.
La clé ? Comprendre et accepter que chacun avance à son propre rythme et que nous ne sommes responsables que de notre propre attitude et comportement.
Se changer soi-même : un levier d'action efficace (et libérateur)
Si changer les autres ne dépend pas réellement de nous, une autre voie s'offre comme alternative éclairée : travailler sur soi-même. Sur le papier, cela paraît évident. Mais concrètement, que signifie réellement "se changer soi-même" ?
En réalité, cela commence par identifier ce que nous pouvons contrôler et influencer directement, et y consacrer notre énergie et nos efforts.
Par exemple, revenons à notre collègue ingérable. Au lieu de vouloir modifier à toute force sa manière d'agir, nous pouvons choisir d'adapter notre propre approche. Très concrètement, il s’agit d'apprendre à lâcher prise sur les petits désagréments que nous lui reprochons. Dans le cas, d’un collègue en retard de façon chronique, le poursuivre avec des rappels insistants peuvent être remplacés par une communication non-jugeante mais claire sur l’impact réel de ses retards sur nos objectifs communs.
Par ailleurs, conscient de nos propres biais de contrôle, il faut s’intérroger sur ses besoins réels. Notre collègue doit-il absolument agir selon nos règles pour que le résultat soit bon ? Ou bien peut-on adapter ses attentes pour réussir à mieux travailler avec lui ? Rendre explicites ses besoins et ses attentes claires en restant bienveillant plutôt qu'en exigeant une conformité totale à nos normes personnelles peut radicalement transformer nos interactions.
Et cela vaut dans toutes les sphères de la vie : familiale, amicale et professionnelle. Au lieu de tenter vainement de changer notre partenaire, ami ou collègue, nous pouvons le plus souvent adapter notre regard, notre communication, notre gestion des émotions et notre aptitude à accepter l'imperfection d'autrui.
En somme, lorsque l’on choisit de changer sa façon d'appréhender les autres, ce sont étrangement les autres qui semblent évoluer. Ce n'est pas parce qu'ils deviennent réceptifs à la pression ou à ses tentatives de les changer. C'est simplement parce qu’on leur laisse l'espace de changer eux-mêmes, avec plus d'écoute et d’ouverture.
Se changer soi-même, en réalité, c'est reprendre le pouvoir sur notre réalité et laisser aux autres la possibilité d'en faire autant.
L’adaptation, cette compétence-clé du XXIe siècle
Dans notre carrière et nos vies privées, la capacité d'adaptation est devenue essentielle. Être capable d'ajuster notre communication en fonction de l'interlocuteur, accepter des modes de travail différents du nôtre, ou simplement cultiver une certaine flexibilité intellectuelle face aux imprévus : autant de compétences qui permettent à notre carrière de progresser, à nos relations de s'améliorer, et à notre quotidien de devenir beaucoup plus serein.
Prenons l'exemple des dirigeants les plus performants : ce ne sont jamais ceux qui cherchent à plier leur entourage à leur vision fixe du monde. Au contraire, ce sont ceux capables de naviguer dans l'incertitude, transmettre de la confiance, accueillir et comprendre la diversité de leurs équipes tout en restant alignés avec leurs propres valeurs et objectifs.
S'adapter signifie rester centré sur l'objectif plus que sur les spécificités du chemin emprunté par chacun. Une approche flexible est souvent la mieux récompensée, car elle est créatrice d'opportunités et non génératrice de conflits inutiles.
Conclusion : changer de regard avant de changer les autres
En essayant de changer les autres, nous gaspillons notre énergie, alimentons notre frustration et braquons ceux qui nous entourent. En acceptant au contraire que chacun possède son rythme propre, ses particularités, et qu'il a même le droit d'être imparfait, nous retrouvons la maîtrise des seuls leviers réellement en notre pouvoir : notre façon de communiquer, notre gestion émotionnelle et notre capacité d’adaptation.
Alors pourquoi perdre encore notre temps à vouloir changer les autres ? Il est, au fond, bien plus enrichissant et épanouissant d'évoluer soi-même, et de devenir peut-être, par exemple et inspiration, un catalyseur discret du changement positif autour de nous.
Pour aller plus loin
En écoutant The art of exceptional living de Jim Rohn, j’ai entendu deux choses que j’ai rapidement rapprochées sur cette idée de se changer soit même plutôt que d’essayer de changer les autres.
Work harder on yourself than you do on your job !
Et
Stop blaming others !
Je vous recommande d’écouter la version livre audio si vous êtes ok avec l’anglais et pour être dans le mood “conférences”. Sinon c’est dispo en livre !
👉🏻 Version francaise https://www.amazon.fr/Lart-vivre-exceptionnellement-Jim-Rohn-ebook/dp/B09PPHQD35
👉🏻 Version anglaise pour les fluents https://www.amazon.fr/Art-Exceptional-Living-Happiness-Unstoppable/dp/1640953515
La rédaction de Brained
Brained - Des idées pour les cerveaux assoiffés !
Cet article a été généré par l’IA, relu et retravaillé par un être humain.